Cheveux crépus, arrêtons le massacre !

50 nuances de gris, un article 0% SM

 

 

50 nuances de gris, c’est le nom d’un blog consacré aux femmes, à leurs cheveux grisonnants ou blanchissants et à leur envie de ne plus les cacher sous de la teinture. Le titre complet est « 50 nuances de gris ou comment j’ai arrêté de me teindre les cheveux ! ». On y trouve des témoignages de femmes qui font leur transition, de la coloration au naturel et leur naturel se décline en multiples nuances de gris.

 

Pourquoi je m’intéresse à 50 nuances de gris ? Vous l’aurez deviné, sans doute, parce que je grisonne, grave ! Et ça ne date pas d’aujourd’hui !

 

J’ai commencé très tôt à avoir des cheveux blancs. Il paraît, d’ailleurs, que je suis née avec des cheveux blancs. Ma mèche de gremlins s’élargissant lentement mais sûrement ne m’a pas dérangée le moins du monde pendant de nombreuses années.

 

Mes cheveux gris/blanc sont devenus un problème, je l’avoue, lorsque, accompagnée de mon enfant, quelqu’un m’a prise pour sa grand-mère. Outch ! En huit ans, c’est arrivé trois fois, chaque fois que mes cheveux gris étaient nettement visibles et chaque fois, outch !

 

J’ai eu mes enfants sur le tard, je suis une maman tardive, comme on dit, le premier à 37 ans et le second à 42 ans. Donc, oui, j’ai bel et bien l’âge d’être leur grand-mère. Mais quand même, de là à me l’entendre dire (lol) !

 

L’homme qui blanchit a le droit d’être poivre et sel et papa, oh, Georges Clooney, il serait trop chou avec son premier bambin dans les bras ! Pour la femme qui blanchit, c’est moins évident. Même si nous sommes de plus en plus nombreuses à avoir notre premier enfant tard, l’idée que nous puissions être des mamans à cheveux grisonnants fait lentement son chemin. Je le dis parce que j’en croise, des « jeunes » mamans qui assurent et assument.

 

La grande majorité des femmes se jettent sur le tube de teinture dès que les cheveux blancs se font trop envahissants. Et, depuis quatre ans, à peu près, je n’ai pas manqué à la règle. Après avoir longuement résisté, suite à une remarque pas forcément si mal intentionnée que cela, quand j’y pense, j’ai craqué alors que j’étais enceinte de mon deuxième enfant. Une remarque faite à mon compagnon par une connaissance, du genre, pourquoi tu ne lui paies pas le coiffeur (sous-entendu pour qu’elle se fasse faire une teinture) ? Cela n’a pas été dit d’une manière aussi abrupte, heureusement.

 

Le problème, c’est le regard des autres, ce que l’on met derrière et qui n’y est pas toujours. En psychologie, on dit que l’on projette sur l’autre nos propres pensées. Il n’a rien dit, mais dans son regard, je lis ça. Ou alors, il a parlé et j’ai entendu ce qu’il a dit selon mes propres filtres. Souvent, on est totalement à côté de la plaque mais la projection fait partie du comportement normal de tout être humain et il n’y a pas de soucis tant qu’elle reste dans une certaine norme.

 

Le vrai problème, c’est notre propre regard sur nous-mêmes.

 

Et encore un autre problème, c’est la norme, gris = âgé, gris = vieux.

 

Depuis quelques mois, je souffre d’une dermatite du cuir chevelu, ça ressemble à ce truc sympa que vous avez peut-être connu sur la tête de vos nourrissons et que l’on appelle des croûtes de lait. Sur la tête d’un adulte, c’est nettement moins attendrissant. Les cellules du cuir chevelu se multiplient anarchiquement et forment des plaques, des croûtes qui démangent et desquament. Et je me suis demandée, mais ça vient d’où, ça ? Le stress, m’a dit le dermato. Ah, le stress ! Encore lui ! Nos vies urbaines ne sont pas propices à éviter le stress, les vacances, parfois, non plus, d’ailleurs, puisque j’en revenais depuis peu. Bref, puisque dermite il y a, je dois éviter d’agresser mon cuir chevelu, donc, pas de teinture pour le moment, ma chérie !

 

Les racines. Imaginez une ombre menaçante dans un film d’horreur. Les racines. La hantise des personnes qui se teignent les cheveux. Tant qu’elles sont de la couleur souhaitée, tout va bien et puis apparaît, subrepticement, ce petit liseré lumineux qui s’étend petit à petit et qui dit qu’il va bientôt falloir recommencer. Si l’on est sage, c’est une fois par mois que l’on balance la bombe de couleur.

En ce moment, je suis en mode bicolore, voire tricolore puisqu’il m’est arrivé de varier les couleurs foncées, aventureuse que je suis ! Pas très esthétique, sans doute. Quoique, j’aime bien quand ça torsade après un twist out. On dirait des mèches.

 

Tout ça pour dire que la teinture rend aussi accro que le défrisage. Dans un cas, il ne faut pas que ça frise à la racine, dans l’autre, il ne faut pas que l’on voie les racines. Contraignant, contraignant. Adieu, l’absence de contraintes dont je me vante tant !

 

Un autre souci avec la teinture, c’est que, sur un long terme, ce n’est pas sans danger pour la santé.

 

J’ai commencé avec de la teinture bio Logona, une poudre végétale que j’ai laissé poser je ne sais plus combien de temps. J’ai obtenu un vague reflet cuivré.

 

 

La fois suivante, je suis passée à l’artillerie lourde parce que je le valais bien – vous devinez quelle était la marque de la coloration ! – pour finir avec une arme un peu plus légère, une teinture achetée dans un magasin bio, de la marque Belliflor, sans parabène, sans ammoniaque mais malheureusement, il n’y a pas que l’ammoniaque et le parabène qui ne font pas du bien à la santé. Il y a aussi la résorcine, allergisant connu et perturbateurs endocriniens, les phénylènediamines reconnus pour être des allergènes cutanés, des produits chimiques qui sur un long terme, bon, d’accord, ça laisse une vingtaine d’années de masquage devant soi, peuvent également favoriser certains cancers.

 

 

Alors, quoi ? Assumer ? Assumer le fait que l’on n’est pas égaux face au blanchiment de nos cheveux, la génétique ayant encore frappé ? Il suffit que je regarde certaines de mes amies du même âge ou plus âgées pour m’en rendre compte.

 

Il s’agit alors d’avoir une bonne dose de confiance en soi, de bien savoir qui l’on est et de prendre les remarques avec humour.

 

Pas si simple car, les remarques, on ne peut jamais les anticiper ainsi que l’état d’esprit dans lequel on se trouvera quand elles vont nous heurter.

 

J’avoue cette crainte que mes enfants aient honte de moi, que leurs copains leur fassent des commentaires désobligeants…

 

Je pense retenter la teinture bio mais avec un professionnel, cette fois. Mon idée, c’est de garder mes cheveux naturels de couleur et de texture pendant un an et d’aller ensuite chez Biocoiff qui ne fait que des teintures 100% naturelles, sans produits chimiques toxiques. D’ici là, à combien de remarques aurais-je fait face avec une royale indifférence ? Méga sourire accompagné d’un « Eh, oui, je suis une maman aux cheveux gris et je vous emm... ! » (lol) Et peut-être même serai-je devenue assez forte pour m’assumer telle que je suis…

 

Et vous ? Comment gérez-vous vos cheveux gris blancs, si vous en avez ? Les aimez-vous ou leur faites-vous la guerre ?

 

 

 

  Voilà ce que ça donnait du temps où je les assumais sans complexes. Une jolie nuance de gris, non ? 

 

 

Si cet article vous a plu, vous êtes libre de le partager.

 

 

 

disponible en version papier noir et blanc sur AMAZON et sur lulu.com

 

 

 

 



08/11/2016
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